Dépistage organisé du cancer du sein : inutile et dangereux !

par | 14 Oct 2018 | Actualités, Non classé | 96 commentaires

Bonjour !

J’ai récemment parlé d’Octobre Rose et du scandale du dépistage organisé du cancer du sein. Cela était clairement expliqué dans mon interview de Gérard Delépine, chirurgien et cancérologue qui, en explorant la littérature scientifique sérieuse sur le sujet, s’est rendu compte du scandale.

La vidéo a été très vue et très commentée, et certaines personnes, malgré les références scientifiques mentionnées, n’ont pas bien compris notre propos, ou bien avaient des questions spécifiques.

La mammographie de dépistage du cancer du sein est inutile et dangereuse

Afin de répondre à ces questions spécifiques et afin d’avoir une approche encore plus pédagogique, j’ai voulu interviewer une autre experte dans ce domaine. Il s’agit de Cécile Bour, médecin radiologue, qui fait dans le cadre de son cabinet des mammographies depuis 30 ans, mais qui dénonce avec force le danger et l’inutilité du dépistage organisé du cancer du sein dans le cadre de son association Cancer Rose.

Je te laisse découvrir cette interview en cliquant sur l’image ci-dessous ou en cliquant sur ce lien :

 

Octobre Rose manipule les données et fait croire aux femmes que le dépistage est utile alors qu’il n’en est rien !

Cécile Bour nous explique de façon très claire :
– pourquoi le dépistage organisé du cancer du sein est très problématique (balance bénéfices-risques largement du côté des risques !)
– pourquoi les femmes qui pensent avoir été sauvées grâce au dépistage ont 9 chances sur 10 de se tromper
– pourquoi le dépistage loupe les cancers agressifs et détecte les cancers dormants et entraîne autant de surdiagnostics (près de 40% selon les dernières études épidémiologiques) !
– pourquoi le dépistage peut (éventuellement) rallonger la vie d’une femme sur 2000, et dans le même temps raccourcir la vie d’1 femme sur 2000 (suivi sur 10 ans), et si on regarde sur 25 ans, le groupe de femmes qui se soumet au dépistage perd en espérance de vie
– pourquoi Octobre Rose est inutile et dangereux
– pourquoi Cristina Cordula devrait suivre une formation scientifique avant de promouvoir naïvement Octobre Rose.
– pourquoi les femmes sont prises pour des imbéciles par Octobre Rose et le ministère français de la santé, qui joue sur l’affectif et crée des croyances sur l’intérêt du dépistage, à rebours des découvertes épidémiologiques faites dans de nombreux pays.

 

La France n’a même pas fait d’étude sur l’intérêt du dépistage du cancer du sein !

On découvre aussi dans cette vidéo comment l’industrie du cancer ment sur les réels progrès dans la lutte contre le cancer du sein en avançant des chiffres biaisés qui ne représentent pas la réalité.

On découvre aussi que la France refuse de faire des études sur l’intérêt du dépistage du cancer du sein (ce qui est la base pour savoir si une politique publique de santé a un sens ou pas !).

Il est temps d’utiliser son cerveau, de ne pas céder au marketing honteux d’Octobre Rose, de ne pas céder aux sirènes de la plupart des médecins, qui n’ont pas une approche scientifique de doute, mais acceptent sans réfléchir les préceptes de cette « église » qu’est la « dépistologie ».

Deviens responsable de ta santé, ne laisse pas les autres choisir pour toi.

Si tu es une femme ou si tu as des femmes de plus de 40 ans dans ton entourage, partage cet email et fais tourner cette vidéo, les infos qui y sont partagées sont essentielles !

A très bientôt et à ta pleine santé :)

Jérémie

PS : D’autres vidéos sur Octobre Rose (et notamment sur qui sont ses créateurs, tu vas être très surpris !) seront prochainement mises en ligne. Abonne-toi à ma chaîne YouTube pour être tenu au courant !

PPS : Reçois mon ebook gratuit « 5 habitudes simples à mettre en place pour péter le feu » en cliquant ici.

Transcription de mon interview de Cécile Bour :

[Jérémie Mercier]
Bonjour à tous, c’est Jérémie Mercier. Je suis ravi aujourd’hui d’être avec Cécile Bour. Cécile Bour, qui est médecin radiologue, qui a créé l’Association « Cancer Rose » et on va parler de « Octobre Rose », du dépistage organisé du cancer du sein. Et tout d’abord, Cécile Bour, j’ai envie de vous poser une question : qui êtes-vous vraiment et pourquoi vous vous intéressez tant au cancer du sein ?

[Cécile Bour]
D’accord, je suis radiologue et j’ai 57 ans. Cela fait déjà 30 ans que je pratique du dépistage du cancer du sein. Quand j’étais jeune radiologue, c’était vraiment pour nous une innovation quand ce dépistage est sorti, on pensait que c’était vraiment quelque chose de merveilleux.

[Jérémie Mercier]
C’est sorti à quelle époque ?

[Cécile Bour]
Alors ça a été généralisé en 2004 par le Plan Cancer de Jacques Chirac, et on pensait que c’était vraiment quelque chose pour nous les femmes, un dispositif de santé vraiment adapté. Et donc, j’ai commencé vraiment à me jeter dedans avec beaucoup d’enthousiasme. J’avais 30 ans à l’époque, on recrutait les femmes, on leur expliquait pourquoi ce serait bien, etc. Cela me pose un problème parce que ça a été généralisé en 2004 alors que déjà des lanceurs d’alerte danois de la collaboration Nordic Cochrane commençaient déjà à dire :  » Attention il y a un souci, il manque des études » et effectivement les premières études sur lesquelles on a basé les grandes campagnes de dépistage du cancer du sein international étaient effectivement biaisées. Ça c’est pas un scoop, ce n’est pas non plus un truc que j’invente. C’est quelque chose qui est reconnu par la communauté scientifique. Il y avait d’énormes biais méthodologiques de ces premiers essais qui ont été le socle des campagnes de dépistage. On le publiait, quand on suivait les statistiques nationales, on voyait effectivement ce problème d’une non réduction de la mortalité de façon attribuable au dépistage, et de façon visible. Vous savez, en médecine quand il y a quelque chose qui marche, ça se voit tout de suite. Quand on a introduit le lavage des mains avant d’accoucher les femmes, la mortalité infantile a chuté drastiquement. Quand on a inventé les antibiothérapies antituberculeuses, on a fermé les sanatoriums. Quand vous voyez quelque chose qui marche en médecine, c’est direct. Là, cela fait 30 ans et on ne voit toujours aucun résultat. La mortalité ne diminue pas et on a ce problème, l’invité surprise, le problème des surdiagnostics qui s’envolent, une incidence des cancers qui s’envole. D’ailleurs ils le disent les pouvoirs publics, on a de plus en plus de cas de cancers. Oui, mais en contrepartie on n’a pas moins de décès.

[Jérémie Mercier]
OK ce qui est difficile finalement avec ce sujet, c’est que c’est contre-intuitif, la plupart des gens, à force d’entendre ce message de dépistage, se disent  » Bah le dépistage c’est de la prévention. » Ils font un amalgame et ils pensent que du coup, quand on va découvrir un cancer à un stade très précoce, on va pouvoir mieux le traiter et sauver des femmes. Pourquoi ce n’est pas vrai ?

[Cécile Bour]
Parce qu’on fait l’amalgame effectivement entre petit, précoce, et guérissable. Petit ne veut pas dire précoce, ne veut pas dire non plus forcément toujours guérissable. Il faut s’imaginer que le cancer du sein c’est une sorte de melting pot de tout un tas de différents cancers. Le cancer, la taille n’est pas corrélée au temps. Le problème n’est pas de « petit » ou « gros ». Le problème est la vélocité des cancers du sein, c’est-à-dire la progression, la capacité à se développer vite…

 

[Jérémie Mercier]
D’accord.

[Cécile Bour]
… Le potentiel agressif et le potentiel de croissance. Il faut s’imaginer ça comme un grand réservoir ou comme un grand éventail. À une extrémité vous avez tout un tas de lésions qui ne grandissent pas beaucoup, qui ont un potentiel de croissance très faible, qui restent latentes toute une vie et même qui peuvent même parfois régresser. Ces cancers-là ont un temps de séjour très long dans le sein, donc plus vous dépistez, plus vous avez une chance de tomber dessus et au moment du diagnostic ils sont petits. Ils sont petits parce qu’ils vont être petits pendant 30 ans. Donc plus vous dépistez, plus vous avez effectivement une chance de tomber facilement dessus.

[Cécile Bour]
Donc on est tout content on se dit :  » Eh bien oui on a pris un cancer tout petit, c’est bien on va le traiter facilement, donc on est ravi et tout « . Mais ce n’est pas le problème ! À l’autre extrémité de l’éventail, vous avez les cancers à fort potentiel de croissance, et c’est ça les cancers d’intervalle. C’est ceux-là qu’il faudrait qu’on arrive à rattraper par le dépistage et qu’on ne rattrape pas, parce qu’ils ont un potentiel de croissance très véloce, très très rapide, très fort et il se développent en quelques semaines, en quelques mois, et ils sont gros au moment du diagnostic. Ce n’est pas qu’ils sont gros parce qu’on arrive trop tard. Ils sont gros parce qu’ils se sont développés très vite. Au moment du diagnostic ils doivent déjà faire 4 cm et vous les ratez, parce qu’ils ont un temps de séjour extrêmement court dans le sein. Donc il faut donc revoir nos modèles de cancérologie : petit ne veut pas dire précoces, et gros ne veulent pas dire tardifs.

[Jérémie Mercier]
Alors, moi j’ai une question du coup. Il y a beaucoup de femmes qui disent avoir été sauvées grâce au dépistage du cancer du sein. Comment elles peuvent dire cela, sur quelles bases en fait elles s’appuient ? Souvent elles me disent :  » Bah, mon médecin m’a dit qu’il m’avait sauvé d’un cancer invasif extrêmement dangereux.  » C’est quoi la vérité ?

[Cécile Bour]
La vérité c’est que je pense que le corps médical se la pète un peu. C’est le cancer. Si le cancer est intrinsèquement agressif et qu’il est par son essence même vraiment mortel, il va tuer son hôte quoi qu’on fasse. Même si par un heureux hasard vous tombez dessus, le cancer qui est triple négatif qui est difficile à traiter et qui a vocation de tuer son hôte va le faire. C’est assez cruel à dire. Je ne dis pas l’inverse. C’est cruel à dire, mais c’est la vérité. La balle est dans le camp des traitements. Elle n’est pas dans le camp du dépistage. Même ces cancers-là, si par un très heureux hasard vous seriez tombé dessus, ça ne change rien au problème. Ils mettent en jeu le pronostic vital et la santé de la femme. Alors, une femme qui pense qu’elle a été sauvée, c’est un peu cruel de lui démolir cette croyance-là, mais elle n’en sait rien ! Je n’en sais rien ! Le médecin n’en sait rien ! Il pense qu’il a sauvé, mais si ça se trouve il y a 90% de chance que c’est un cancer qui, de toute façon, ne l’aurait pas tuée. Et deuxièmement elle ne sait pas si elle ne va pas avoir un effet potentiellement délétère à long terme. Par exemple, une radiothérapie qui est abusive, qu’on n’aurait pas dû faire puisqu’on est en face d’un surdiagnostic, peut vous donner une coronarite radique dans 10, 20, 30 ans après…

[Jérémie Mercier]
… donc de graves problèmes cardiaques.

[Cécile Bour]
Et des problèmes cardiaques, ou des choses comme la ménopause précoce ou des problèmes d’ostéoporose précoce. Si elles pensent avoir été sauvées par le dépistage, moi je veux bien, mais alors il faut qu’elle dise merci aux 10 patientes qui dans le même temps du dépistage ont été surdiagnostiquées, aux 200 femmes qui dans le même temps ont eu des problèmes de fausses alertes et ont été reconvoquées 36 fois avec un stress innommable, et qu’elles disent merci aux quelques cas de femmes qui ont subi un cancer radio-induit à cause d’un dépistage qui est abusif. Le problème est que le diagnostic pour la personne elle-même, pour le médecin et pour le radiologue, il n’y a qu’un diagnostic. En face, on a trouvé, on a fait des investigations, on a trouvé un cancer : c’est un diagnostic de cancer. Le surdiagnostic, l’excédent de cancer, il n’y a que l’épidémiologiste qui s’en rend compte.

[Jérémie Mercier]
C’est cela !

[Cécile Bour]
L’épidémiologiste, il est un peu comme un entomologiste. Il surveille des populations soumises à des intensités de dépistage différentes, et là il regarde comment se comportent ces populations. Et il voit que dans les populations très dépistées il y a un excédent de tumeurs qui ont été dépistées pour un taux de mortalité qui reste désespérément stable.

[Jérémie Mercier]
Qui augmente légèrement même, il me semble que l’étude Canadienne montre même une hausse dans la mortalité des femmes qui dépistent le cancer puisqu’on va avoir sur 25 ans, des risques accrus d’autres maladies qui sont des effets secondaires du traitement.

[Cécile Bour]
Alors il y a deux études qui montrent cela, il y a effectivement l’étude récente au Brésil dans laquelle ils se sont rendus compte que dans les couches sociales plus favorisées qui ont un accès médical plus important où les femmes sont très demandeuses d’un dépistage parfois abusif, eux ils ont montré une surmortalité.

[Jérémie Mercier]
D’accord !

[Cécile Bour]
Il y a une autre étude qui l’a montré au Danemark. C’était en 2011, Jorgensen, qui a montré qu’il y avait 1% de plus de mortalité dans les groupes dépistés dans les cantons où il y avait le dépistage par rapport au non-dépistage. Je vais quand même citer une troisième étude, qui est aussi récente, de 2013, et qui est préoccupante, c’est celle de Michael Baum, qui elle montre une surmortalité assez importante et assez catastrophique du fait de ces coronarites radiques qui compromettent le pronostic vital. Alors quand on en parle ici en France on nous dit : « oui, mais maintenant on fait une radiothérapie plus légère, plus ciblée, plus… » Moi je veux bien, notre attitude à Cancer Rose, c’est de nous baser sur les évidences et sur les études disponibles. Alors si on me dit qu’on fait des traitements plus légers, je veux bien tout croire, mais alors qu’on me les montre, qu’on en fasse des études, qu’on nous montre par A+B oui on a moins de mortalité, à ce moment-là je veux bien le croire. Mais juste nous dire comme cela en l’air :  » Oui, mais l’étude américaine est nulle, parce qu’en France on fait moins ». Qu’on nous le montre. Le problème c’est qu’en France il y a zéro étude ! Il n’y en a pas !

[Jérémie Mercier]
Finalement on se base sur des hypothèses, et sur quelque chose qui est de l’ordre du fantasme en fait en France.

[Cécile Bour]
On croit. En France on croit !

[Jérémie Mercier]
On est sur la croyance, on n’est pas sur les faits scientifiques. C’est bien ça ?

[Cécile Bour]
Oui, c’est ça ! Alors ça c’est un réflexe beaucoup plus nordique, au Danemark, en Norvège, en Suède, ils sont beaucoup plus pragmatiques. Ils ont déjà constitué des registres du cancer, ils ont des registres du cancer donc avec des recrutements de femmes avant les dépistages donc vous avez des cohortes de femmes qui n’ont jamais été dépistées que vous pouvez comparer avec des cohortes de femmes après le dépistage. Tout cela, en France on s’est bien gardé de le faire. Au Canada on a des registres du cancer exhaustifs, aux États-Unis aussi, en France non. Alors en France, on vous dit « Vous courez en rose », quand vous mettez en doute les bienfaits du dépistage, vous êtes une criminelle. Voilà c’est le problème du combat entre les thuriféraires du rose et puis ceux qui mettent en doute les bienfaits du dépistage, il est dans l’affectif. Il est dans l’affectif ! On n’arrive pas à leur faire comprendre que l’on se base sur des critères scientifiques, des études qui sont réalisées, mais effectivement pas en France, parce qu’il n’y en a pas.

[Jérémie Mercier]
Du coup c’est passionnant parce qu’on a l’impression en tant que français qu’on est très cartésien entre guillemets. Et finalement dans le cas du dépistage du cancer du sein, on est purement dans la croyance, même presque religieuse, basée sur de l’affect et il y a un marketing de masse qui dit des choses fausses. Scientifiquement fausses.

[Cécile Bour]
Oui ! C’est ça le problème c’est que c’est une véritable cathédrale. C’est l’église de « dépistologie ». On a des croyances, on croit que ça sauve les vies, on fait un marketing épouvantable… Moi ça m’attriste. Ça me désole, parce que quand je vois les filles qui courent en rose ou les femmes qui courent en rose, je pense réellement qu’elles pensent que c’est une bonne action qu’elles pensent bien faire, que c’est pour la recherche. Il faudrait qu’elles prennent l’habitude de poser les bonnes questions. Tout d’abord, les courses roses il y en a certaines qui sont de véritables entreprises. Par exemple, la Parisienne ce n’est pas une institution caritative c’est une entreprise, une vraie entreprise. Il faudrait donc qu’elle… Alors nous on avait fait une petite recherche il y a deux ans, en 2015. J’avais pris ma calculette, on peut le retrouver sur le site d’ailleurs, sur le site « cancer rose », on tape  » la Parisienne  » et vous tomberez sur l’article. Il y avait à peine 4 % de l’argent engrangé entre les inscriptions, les dossards, l’achat des goodies, etc. Il y avait à peine 4 % qui étaient reversés à la recherche contre le cancer du sein. Donc les femmes qui courent en rose doivent quand même pour le moins poser des questions sur la transparence, demander « Mais quel est le budget marketing ? Qu’est-ce qui va vraiment à la recherche ? Quelle recherche ? Quelles sont les retombées de ce qu’on a versé, de tout cet argent qu’on a donné ? » Souvent ces courses sont alimentées aussi par du bénévolat. Ce sont des filles bénévoles qui donnent leur temps, qui donnent leur argent. On ne leur donne même pas de retour, elles ne savent même pas quelle est la part du budget au marketing, quelle est la part de budget à l’équipe, quelle est la part que se mettent les sponsors dans les poches ? Tout ça, c’est des questions qu’il faut poser. Ensuite, la recherche ! Quelle recherche ? Est-ce que la mortalité par cancer du sein a diminué ? Non. On a beau vous dire :  » Oui, mais ça diminue de 20%.  » Cela ne veut rien dire. Regardez les chiffres sur le CépiDc, sur le site de l’Inserm, ben vous l’avez. Moi j’ai les tableaux, ils sont publiés d’ailleurs aussi sur le site. C’est 11 à 12 000 décès par cancer du sein en France depuis 1996. Les projections de 2015 c’est de nouveau 12 000 cas de décès par cancer du sein. Ça alerte personne ? On en trouve de plus en plus, et on en meurt toujours autant. Il y a quand même un problème et on dépiste de plus en plus.

[Jérémie Mercier]
Oui

[Cécile Bour]
C’est une vraie question. Donc les femmes qui courent en rose, moi je n’ai pas de problème avec cela. Si elles pensent que courir avec des T-shirts roses va sauver la vie, moi je ne peux pas aller contre cela. Mais il me semble qu’au-dessus du cœur on a un cerveau. Et les femmes ont en un, et au lieu de faire appel comme cela à des instincts d’achats, et de mettre du mercantilisme dessus, je trouve que ce serait bien qu’elles exigent de l’information loyale. Qu’elles demandent aux sponsors et aux organisatrices de la Parisienne, ou de la Vosgienne ou de je ne sais quoi « Mais donnez-nous l’information ! Quels sont les tenants et les aboutissants actuellement, de nos jours,, basés sur la science moderne du dépistage ? » Donc la collaboration Cochrane, ce groupe de chercheurs indépendants nordique qui a tiré la sonnette d’alarme en 2000 déjà, il y avait aussi un lanceur d’alerte français qui s’appelle Bernard Junod, qui a également tiré la sonnette d’alarme, qu’on a soigneusement fait en sorte de ne pas l’entendre ni de l’écouter puisqu’il a été obligé de démissionner de là où il travaillait… Donc ils ont fait ce qu’on appelle une méta analyse. Une méta-analyse, c’est que vous prenez toutes les études disponibles, vous les moulinez et vous analysez, vous rassemblez tous les résultats. Ensuite, ils ont fait une projection sur une cohorte de 2 000 femmes pour qu’on puisse se représenter sur un visuel, ce qu’on appelle un visuel à point, les données brutes parce que les autorités sanitaires ont beau jeu de vous dire :  » Il y a tant de pourcents. Il y a 20% de réduction de mortalité, 15% de surdiagnostic. » Ça ne veut rien dire pour les femmes. Par exemple, 20% de réduction de mortalité cela ne veut pas dire que 20 femmes sur 100 en moins dépistées vont mourir du cancer du sein. Cela ne veut pas dire cela du tout. Cela veut dire que vous prenez une cohorte de 1 000 femmes qui ne se font pas dépister, vous trouvez 5 décès par cancer du sein. Vous prenez une cohorte de 1 000 femmes qui se font dépister, vous trouvez 4 décès par cancer du sein. Quand vous passez de 5 à 4 cela fait 20% de réduction de la mortalité, en calcul, en mathématique.

[Jérémie Mercier]
Sauf que c’est la mortalité spécifique au cancer du sein, c’est cela ?

[Cécile Bour]
Voilà, exactement ! C’est la mortalité relative exprimée en pourcentage entre deux groupes.

[Jérémie Mercier]
Et on ne regarde pas la mortalité globale qui est le vrai indicateur intéressant.

[Cécile Bour]
Premièrement en valeur absolue, passer de 5 à 4 cela veut dire 1 femme.

[Jérémie Mercier]
Sur les 2 000.

[Cécile Bour]
En vraie vie, les 20%, cela veut dire une femme de différentiel, c’est tout. Après, effectivement il y a une donnée qu’on ne considère jamais, qui n’est pas du tout étudiée, c’est la mortalité globale. Comme je vous disais tout à l’heure, un dispositif qui marche, vraiment efficace, doit être tellement efficace qu’on peut le voir sur la mortalité toutes causes confondues une diminution. Et là on peut se dire :  » Ah, la mortalité féminine diminue. Youpi on a gagné ! « , mais tout ça, c’est pas le cas. Les Cochrane, eux, ils ont fait une étude, ils ont fait cette méta-analyse sur 10 ans. Donc ils ont pris 2 000 femmes… il y a d’un côté 2 000 femmes sans dépistage et de l’autre côté de 2 000 femmes avec dépistage. Dans les 2 000 femmes sans dépistage vous trouvez effectivement 5 morts sur 10 ans.

[Jérémie Mercier]
Du cancer du sein.

[Cécile Bour]
Par cancer du sein, voilà. Dans les 2 000 femmes avec dépistage, vous trouvez 4 morts par cancer du sein. Donc effectivement vous voyez le passage de 5 à 4, le différentiel n’est que d’une femme. Mais la surprise qu’ils ont eue parce qu’ils ne s’attendaient pas à cela. Ils ont fait cette étude pour extraire le bienfait du dépistage. L’étude initiale partait de cette l’expectative-là. Et ils se sont rendus compte, l’invité surprise : ah, il y a 10 surdiagnostics, c’est-à-dire que 10 femmes ont été diagnostiquées en excès pour des lésions qu’on aurait pu laisser tranquilles. Et 200 femmes ont été faussement alertées. C’est-à-dire que ces femmes-là, on leur dit qu’on pense qu’il y a un cancer et puis il faut qu’elles fassent des IRM, des biopsies, des échographies à distance, des surveillances tous les 2,3,4 mois et on se rend compte que finalement on a fait fausse route et que c’était une fausse alerte. Pendant ce temps, la femme, elle a quand même bien eu les miquettes. Ce que l’étude de Michael Baum suggère, c’est qu’il y a une surmortalité, donc là le petit gain d’une femme sauvée grâce au dépistage, vous le perdez. Vous le perdez au bout d’un certain nombre d’années par des effets, des conséquences lourdes des traitements et tous les ans on a des décès de complications chirurgicales – j’avoue qui deviennent de plus en plus rares – les complications radiques mais même si on me dit que c’est rare, pour celle qui le subit c’est 100%. Elle est 100% morte ou elle a 100% une coronarite ou 100% une embolie pulmonaire, ou 100% des effets catastrophiques de la chimiothérapie. Donc il faut au moins… dans notre site c’est bien ce qu’on explique. J’ai pas de problème s’il y a des femmes qui me disent :   » mais moi je préfère prendre le risque du dépistage parce que peut-être je vais être cette femme sauvée, peut-être je vais être la femme surdiagnostiquée, mais peut-être je vais être la femme sauvée « , moi j’entends ça, très bien, mais au moins qu’elles soient informées. Nous on veut juste que les femmes soient informées de cela, qu’elles ne pensent pas que c’est tout rose.

[Jérémie Mercier]
Quelque part, si elles veulent bien, c’est une forme de loterie, mais de loterie qui est négative où les femmes sont perdantes dans cette loterie, dans tous les cas.

[Cécile Bour]
Ça c’est sûr !  Que ça soit une loterie, ça c’est l’évidence même. Vous ne savez jamais sur quoi vous avez pioché, c’est un peu sur la vidéo sur notre page d’accueil explique ça. On a pris un aquarium pour expliquer, avec des perles on a symbolisé que quand la femme se soumet au dépistage elle ne sait pas ce qui va en sortir, mais une fois qu’elle est dedans, nous les radiologues ou les histologistes, on voit des images. Une fois que l’image elle est vue, une fois que j’ai vu un petit cancer tout petit. Il y a 80% de chances que cela soit un surdiagnostic. Plus c’est petit, plus il y a des chances que ce soit un surdiagnostic, mais je ne peux pas dire ça à la dame. À la dame, je vais dire « Madame il y a une image », et l’histologiste sur son microscope, il va dire : « Madame, il y a des lésions de cancer dans cette image, dans ce petit prélèvement ».

[Jérémie Mercier]
Et là c’est le truc qui fait peur et donc c’est parti, la machine s’enclenche.

[Cécile Bour]
Oui c’est fini ! La machine s’enclenche. Il y a certains pays où ils font ce qu’on appelle une surveillance active. Certains cancers qui sont peu agressifs, qui sont les cancers in situ c’est une entité à part. On sait que le fait de les opérer ou de les suropérer n’a entraîné ni conséquences sur la mortalité par cancer du sein, on n’a pas réussi même si on les traite avec la même agressivité, on n’a pas réussi à faire baisser le taux de mortalité par cancer du sein invasif.

[Jérémie Mercier]
Donc il faut juste rien faire ? … 

[Cécile Bour]
Donc on n’a pas non plus évité la récidive. Rien faire une fois que c’est vu, non ! Une fois qu’on a vu l’image en France, nous on traite tout. C’est difficile après de dire aux dames : « Ne faites rien ». Je me garde bien de leur dire cela. On a une image, il y a un cancer dedans, donc c’est fini. La réflexion de se soumettre au dépistage ou pas, il faut la faire avant. Une fois que vous êtes dans la moulinette, une fois que le vin est tiré, il faut le boire ! Et le plus souvent jusqu’à la lie, donc c’est avant qu’il faut se poser la question : est-ce que j’y vais ou est-ce que j’y vais pas ?

[Jérémie Mercier]
Alors, pour ces femmes parce qu’il y en a beaucoup qui font le dépistage parce qu’elles ont entendu toutes ces informations y compris du gouvernement – je vous rappelle que le ministère de la Santé et l’Institut National du Cancer encouragent vivement les femmes à faire ce dépistage organisé – qu’est-ce qu’il faut dire aux femmes qui ont fait un dépistage et chez qui on voit des lésions ?

[Cécile Bour]
Premièrement dans l’Institut National du Cancer et du ministère, ce n’est pas de l’information, c’est de l’incitation. Ça s’appelle de l’incitation, ce n’est pas de l’information. S’ils ne sont pas capables de dire qu’on a un gros problème de surdiagnostic, de surtraitement, que toutes les études internationales convergent…

[Jérémie Mercier]
C’est de l’information biaisée là on est d’accord. Cela ne va pas dans le sens de la science. C’est de l’information dans l’intérêt de l’industrie du cancer entre guillemets, mais pas de la science.

[Cécile Bour]
Non, pas de la science. Ce qu’il faut dire aux femmes encore une fois, comme je vous l’ai expliqué, une fois qu’elles se soumettent au dépistage et qu’on a vu une lésion qu’on a vu une image, qu’on a vu quelque chose, c’est terminé, c’est plié. Même moi je me pose des questions, je leur dis : « Maintenant, vous y allez ! Vous allez voir le chirurgien, vous allez voir la radiothérapie, on va jusqu’au bout ». Donc la démarche, elle est avant. Le choix de dire ou non, il est dans la main des femmes il faut qu’elles exigent. Moi ce que je pense, au lieu de courir en rose comme cela, elles devraient… courir c’est bien, mais pourquoi courons-nous ? Pourquoi on court, le cancer il continue à courir aussi en même temps. Elles ne se rendent pas compte que le cancer leur court derrière et qu’on leur fait du mal. Il faut qu’elles courent pour exiger des choses. Exiger une bonne information loyale, parce que la décision c’est dans leurs mains. Bon sang ! Nos mères, nos grands-mères ont milité pour que nous ayons le choix de décisions et l’appropriation de nos corps, mais en santé aussi il faut que ce féminisme-là ne meure pas. En santé aussi les femmes de plus en plus demandent à ce que l’on fasse attention en obstétrique, qu’il y ait moins de violence dans la sphère gynécologique. Elles ont raison de demander ça, mais les seins, ça en fait partie. Il faut qu’elles aient les mêmes exigences pour la mammographie et qu’elles ne croient pas benoîtement que tout est rose. Il faut qu’elles exigent une information loyale en santé. C’est ce que la concertation citoyenne a demandé : est-ce que des gens savent qu’il y a eu seulement une concertation citoyenne sur le dépistage du cancer du sein ?

[Jérémie Mercier]
Je pense que personne n’est au courant de ça, oui.

[Cécile Bour]
80% n’en savent rien ! Les dames qui courent en rose n’en savent rien non plus. Deuxièmement, savent-elles seulement que la concertation citoyenne qui était à la fois citoyenne et scientifique, elle a duré un an, j’y ai participé, des scientifiques ont participé…

[Jérémie Mercier]
Elle date de quand ?

[Cécile Bour]
Alors elle a été initiée en 2015, elle s’est terminée en juin 2017. Elle a été lancée par Madame Marisol Touraine et donc le rapport de la concertation qui date bien d’un an et il proposait deux scénarios. Dans les deux scénarios, il y avait arrêt du dépistage quand même. Personne ne sait ça. Donc les citoyennes une fois qu’elles ont été formées, éclairées, qu’il y a eu ce grand processus de concertation, elles ont émis un verdict d’arrêt du dépistage. Donc ça, cela a été mis sous le boisseau. Vous voyez, en France on est cartésien suffisamment pour avoir des bons diagnostics, on fait des belles concertations, on fait des beaux rapports, on met le doigt dessus, on se dit : « Ah bah oui, il y a un problème ». Effectivement le dépistage ne marche pas. C’était le verdict de la concertation, l’issue c’était ça, il marche pas, il faut arrêter ce truc-là. Et puis après bah rien ne se passe. Rien ne se passe. On continue ! Mme Buzyn est en train de se montrer avec tout le staff ministériel avec des petits rubans roses et en dessous il y a marqué : « il faut que les femmes y aillent ». Alors que la concertation a demandé qu’on arrête cette incitation-là.

[Jérémie Mercier]
On voit un sacré décalage finalement entre la politique actuelle en matière de santé en France et la réalité scientifique. C’est affolant !

[Cécile Bour]
Ah oui, là c’est le grand écart ! D’une part c’est une chose. La deuxième chose qui est révoltante c’est qu’on se moque des femmes. On se moque d’elle. On se fout d’elles. On part du principe qu’elles sont trop connes pour comprendre, qu’elles ne vont pas y arriver, que ce n’est pas la peine, non ! Le plus facile c’est de les prendre par la main comme des petites filles à les affubler de rose et leur dire : « Tu cours, tu te tais, tu vas te faire dépister, tu ne poses pas de questions ! »

[Jérémie Mercier]
Donc finalement, c’est de l’infantilisation mélangée avec des belles intentions et l’enfer est pavé de bonnes intentions donc les femmes ne réfléchissent plus – en tout cas ceux qui sont en rose – et elles promeuvent quelque chose qui va contre elles, contre leur santé !

[Cécile Bour]
Contre elles parce qu’on les empêche de réfléchir. Elles ne sont pas plus idiotes. Je pense que si on leur expliquait cela correctement, elles comprendraient très bien. Ces filles-là sont vraiment de bonne volonté. Moi, j’ai discuté avec des femmes, elles sont vraiment engagées, elles pensent vraiment bien faire.

[Jérémie Mercier]
Elles n’ont pas les bonnes informations !

[Cécile Bour]
Mais elles n’ont pas les bonnes informations ! On les prend pour des billes, c’est ça qui est révoltant. Alors que si on les informait, je pense qu’elles continueraient à courir en rose, mais pourquoi on court en rose. Il faut se demander pourquoi. Ce pourquoi elles devraient militer c’est d’avoir l’information qui leur permet elles de décider et de décider comment, de décider en connaissance de cause ! Après elles le font ce dépistage. C’est très bien si elles sont convaincues. Elles le font, mais certaines vous disent : « Non, moi je trouve que ma balance bénéfices-risques pour moi est négative et je ne le fais pas ». Mais si elles ne sont pas informées, eh bien vas-y, va te faire dépister. Alors maintenant certaines femmes… certains professionnels de santé, je pense plus ou moins pour se couvrir, incitent les femmes déjà dès 40 ans à se faire dépister. À 40 ans il y a une non recommandation de la Haute Autorité de Santé. Autant à 50 ans c’est en ballotage et la Haute Autorité de Santé demande aussi à ce que l’information passe, mais à 40 ans, c’est non ! Une non-recommandation ! C’est un scandale ! C’est criminel ! C’est du charlatanisme ! C’est du féminicide d’inciter des femmes, qui sont asymptomatiques, qui n’ont aucun antécédent, qui n’ont pas de signes cliniques, qui sont tout à fait normales, saines, qui vivent sainement, d’inciter ces femmes à se soumettre à des mammographies, dont l’irradiation est préjudiciable à cet âge-là parce que les seins sont denses. Mais c’est une attitude… mais je comprends pas ! Je ne peux pas comprendre ! Il y a une non recommandation à la HAS, il n’y a rien. Il y a tout qui prouve que c’est délétère dans cette tranche d’âge. La balance bénéfices-risques, elle penche, mais alors vraiment drastiquement en faveur des risques et on continue à les envoyer à se faire balancer des rayons. Mais allô quoi !

[Jérémie Mercier]
Du coup, j’ai une question : est-ce qu’il y a des conditions pour lesquelles vous dites que la mammographie a son intérêt ? Dans quels cas la mammographie a un intérêt ?

[Cécile Bour]
Ben quand les femmes ont un symptôme. Quand elles arrivent avec symptômes. Symptômes = consultation, là je ne déroge pas. La dame qui arrive avec une boule, une rétraction, un mamelon sanglant, des ganglions bizarres qui grossissent, qui ne s’en vont jamais et qui ne bougent pas, une rétraction, une déformation du galbe… là c’est sûr qu’il faut consulter, c’est évident. Et quand on vous dit que 9 cancers sur 10 guérissent, c’est vrai, mais même ceux qui ne sont pas dépistés, c’est à dire même ceux où les femmes viennent consulter parce qu’elles ont senti quelque chose. Celles-là aussi il y a 9 chances sur 10 de les guérir. Quand on dit « la survie elle est à 90%, oui ! ». Même pour les femmes non dépistées elle est à 90%, bien sûr. Si elles ont des symptômes, elles viennent et on fait le bilan qu’il faut. Bien sûr !

[Jérémie Mercier]
Est-ce qu’il y a des conditions génétiques, quand on parle de femmes à risque parfois celles qui ont les mauvais gènes entre guillemets, notamment le BRCA1, est-ce que celles-là devraient être plus suivies ou pas ?

[Cécile Bour]
Alors, c’est à la fois un problème médical et un problème philosophique. Un problème médical c’est effectivement des femmes à risque, on ne peut quand même pas décemment leur dire « Écoutez, allez dans la nature, et puis c’est bon, et vous courbez la tête, puis quand ça vient, ça vient. » Non ! C’est évident que ces femmes-là il faut les prendre en charge. Elles sont déjà très angoissées, très inquiètes il y a toute une histoire familiale abominable absolument inquiétante. Maintenant, le problème n’est pas réglé sur les modalités. Si ces femmes ont vraiment un gène d’une mutation qui les prédisposent à des facteurs de risque, le problème du rayonnement mammographique, c’est une radiation ionisante, c’est un risque. Alors proposer à des femmes qui sont à risque de faire des mammographies annuelles, qui est un facteur de risque en soi ne me semble pas frappé du bon sens. Alors qu’on les surveille, qu’on fasse comme le lait sur le feu avec un bon examen clinique régulier des échographies, des IRM… D’accord, les mammographies de temps en temps, mais qu’on leur dise à partir de 30 ans tout de suite la mammographie annuelle… là je crois qu’il va falloir qu’on réfléchisse aux modalités, aux modalités de surveillance.

Le deuxième problème, il est vraiment philosophique. J’en vois beaucoup, comme la sénologie est quand même mon activité première, il y a des dames, des jeunes femmes qui me disent : « Mais moi, j’ai 30 ans, j’ai envie de fonder une famille, j’ai une carrière, je veux avoir des enfants, donc je ne veux pas entendre parler de cela. Je verrai bien. Je veux vivre d’abord ». Et cela aussi il faut l’entendre. Il faut arrêter de dire à ces femmes : « Mais vous êtes irresponsables, vous êtes folle ». On peut comprendre que des dames qui sont comme cela, examinées tous les 6 mois il arrive un moment ce n’est pas supportable, ce n’est pas vivable. À 30 ans vous avez d’autres objectifs. Là aussi c’est un problème de décision personnelle. On ne peut pas incriminer ni les unes, ni les autres. Celles qui sont inquiètes et qui veulent avoir une surveillance accrue, eh bien, il faut leur donner les bonnes modalités. Elles aussi il faut les prendre en charge, les informer. Il faut les désangoisser. Et celles qui ne veulent pas qui m’expliquent : « Moi je ne peux plus supporter cela ». Il faut les entendre aussi. Là, c’est autre chose. Ce sont des problèmes où je vais moins m’exprimer. Moi ce pour quoi je milite c’est qu’on arrête d’inciter des femmes qui n’ont pas un sur-risque de cancer du sein qu’on les incite à aller dans un dépistage sans les informer. Ça, c’est mon cheval de bataille.

[Jérémie Mercier]
Ok, j’ai une question du coup plus personnelle : comment vous vivez cela vous en tant que radiologue qui du coup fait des mammographies de manière régulière, qui fait partie même d’un groupe de professionnels, comment vivez-vous cela en tant que radiologue, ce combat, qui quelque part, va à l’encontre de votre activité ?

[Cécile Bour]
Eh bien très mal ! Je ne le vis pas bien, mais je crois que je le vivrais encore plus mal si je n’étais pas dans cette action de volonté d’informer. Le problème c’est qu’effectivement je suis en conflit d’intérêts du fait d’être radiologue. Alors je suis sortie de la 2ème lecture, hein ! Je ne suis plus dans les groupes de 2ème lecture.

[Jérémie Mercier]
Qu’est-ce que cela veut dire ça pour les gens qui nous regardent ?

[Cécile Bour]
Alors quand vous faites un dépistage, il y a une première lecture. C’est le radiologue qui est au cabinet, il lit votre mammographie et il envoie votre dossier après à la structure départementale de dépistage qui pilote le dépistage. Là, pour y être allée assez souvent, vous y allez, vous avez une matinée où vous avez 60 mammographies à relire à l’aveugle donc vous affichez les trucs. Vous regardez… si c’est négatif, vous cochez négatif. S’il vous semble qu’il y a une lésion, ben vous là mettez en positif. Alors ce qu’il faut que les dames sachent c’est que quand leur dossier revient positif, qu’elles sont reconvoquées à l’issue de la deuxième lecture ce n’est pas parce qu’elles ont un cancer. C’est juste parce que le radiologue a eu un doute, et des doutes on en a souvent. Plus… on veut dépister les petites images, donc plus les images sont petites, moins elles sont typiques et moins elles sont typiques, plus vous la regardez à la loupe. Et plus vous regardez à la loupe, plus vous commencez à avoir à avoir des appréhensions et vous vous dites en tant que deuxième lecteur – je l’ai pratiqué – plutôt que de laisser passer un truc je vais le mettre en positif. Donc la dame est convoquée dans la deuxième lecture et elle augmente de façon épouvantable les fausses alertes. Donc ça, c’est déjà un problème. Et moi je ne pouvais plus. Vraiment je n’y arrivais plus, cela me tétanisait. J’étais devant mes radios je me disais : « Purée ! » et derrière il faut se dire qu’il y a quand même quelqu’un. Il y a une femme qui va recevoir ça : « Madame votre deuxième lecture est positive ». Elles croient toutes qu’elles ont un cancer, elles ne comprennent pas ce problème-là. Moi j’ai démissionné de la deuxième lecture parce que cela me posait vraiment ce souci-là. La première lecture c’est le fait de faire du dépistage au cabinet et donc le souci c’est que je ne peux pas refuser de faire le dépistage. Déjà, je ne peux pas refuser parce que c’est offert aux femmes. Elles ont le droit de le faire, donc je ne peux pas arriver moi, avec mon étendard anti-dépistage. Ce n’est pas éthique du tout. Je n’ai pas le droit ! C’est complètement anti-déontologique et deuxièmement je m’étais renseigné si je pouvais faire que de la mammographie de diagnostic, c’est-à-dire accueillir les dames qui viennent avec une plainte.

[Jérémie Mercier]
Avec des symptômes.

[Cécile Bour]
Avec des symptômes, oui, mais ce n’est pas possible non plus. On a un contrat avec la caisse, c’est un contrat moral, c’est-à-dire que nous devons faire, si nous avons une activité sénologique, elle n’est pas réservée qu’aux diagnostics, nous devons également… nous sommes censés faire du dépistage donc je ne peux pas.

[Jérémie Mercier]
On vous interdit de faire du diagnostic si vous ne faites pas de dépistage.

[Cécile Bour]
Je ne peux pas séparer, je ne peux pas. Je ne peux pas séparer mon activité. Je ne peux pas dire : « Non, moi j’arrête de prendre des dépistages », là ce n’est déjà déontologiquement… Mais c’est vrai que dans le fond, ce n’est pas déontologique. Je ne peux pas dire à une femme qui arrive avec sa convocation et qui me dit : « Mais moi, je veux le faire, je suis informée, j’ai toutes les informations, j’entends bien ce que vous me dites, mais je veux le faire ». Qui suis-je moi pour dire à cette dame : « Mais non, vous avez tort ». Là j’outrepasse clairement mes fonctions, même moralement, je n’ai aucun droit de dire cela. Si elle me dit : « Oui oui, j’entends ce que vous me dites, mais je veux le faire ». Ben ça s’arrête là, je le fais. Elle y a droit, je ne peux pas commencer à lui dire… à lui refuser un dispositif de santé.

[Jérémie Mercier]
D’accord. Est-ce que vous avez tenté dans le cadre de l’Association Cancer Rose d’informer les autorités par rapport à cette erreur scientifique patente par rapport au dépistage du cancer du sein et quels ont été les retours ?

[Cécile Bour]
Ah… alors oui, ça ! On a essayé d’en avoir des contacts ! Il y a eu des échanges de lettres, même avec la structure départementale, avec l’Institut National du Cancer, on a eu des échanges. Après c’est un dialogue de sourds, je pense qu’en face… j’avais même été reçue par des fonctionnaires… des hauts fonctionnaires au Ministère de la santé qui m’ont vraiment bien entendu et tout. Puis à la fin il y en a eu une qui m’a dit : « Mais nous on croit que cela marche quand même ».

[Jérémie Mercier]
C’est vraiment de la croyance alors. C’est vraiment de la religion.

[Cécile Bour]
C’est une croyance. C’est comme… vous pouvez expliquer par la science que la Terre est ronde et qu’elle tourne autour du soleil. C’est bien ça, hein ? Eh ben, il y a des gens qui vont vous dire « Mais non, elle est plate, et on n’a jamais marché sur la Lune, c’est un fake ». Voilà, donc vous pouvez toujours expliquer avec des tas de preuves scientifiques, mais vous aurez toujours des millions de gens qui croient…

[Jérémie Mercier]
Du coup ce qui est catastrophique c’est qu’il y a une vraie grosse inversion de situation, c’est que les fake news viennent du Ministère de la santé et du gouvernement, c’est cela qui est assez catastrophique.

[Cécile Bour]
Disons que fake news c’est un peu dur. Fake news c’est vraiment la fausse information.

[Jérémie Mercier]
L’information qui est transmise qui est « il faut que les femmes fassent le dépistage… »

[Cécile Bour]
Elle n’est pas doublée ! Pour moi c’est des informations qui sont obsolètes. Ces histoires de 20% de réduction de mortalité c’est aussi obsolète. Il faut arrêter avec ce message-là ! Premièrement il est faux. Et deuxièmement il ne veut rien dire c’est une fausse présentation des choses. Après, le surdiagnostic ils commencent doucement à en parler et à le reconnaître parce qu’on a vraiment poussé, mais il est minimisé. Les chiffres qu’ils annoncent : 10% de surdiagnostic, c’est faux ! On en est à 40 maintenant. Sur les dernières études scientifiques, on en est à 40, donc c’est presque un cancer détecté sur 2 qui est un diagnostic inutile donc ce n’est quand même pas… l’information elle est plutôt, ils essayent de la donner, mais au compte-gouttes, mais pas trop pour ne pas effrayer. Le surtraitement, il n’est même pas abordé. Vous regardez le site de l’INCa (Institut National du Cancer), il y a un encart. Il y a marqué « surdiagnostic – surtraitement ». Moi je n’ai pas trouvé une ligne qui expliquait le surtraitement. Le surtraitement, il faut quand même expliquer ce que c’est. Ça chamboule la vie. Le traitement du cancer du sein quand on vous dit « Il est allégé ».. quand je vois les femmes qui sont traitées je ne sais pas où il est allégé : ménopause précoce, des problèmes d’ostéoporose, des problèmes cardiovasculaires, des séquelles. Non. Attendez.. De toute façon, l’enjeu n’est pas de proposer aux femmes un traitement plus léger par rapport à un traitement lourd. L’enjeu c’est de ficher la paix aux femmes qui n’ont pas besoin d’être traitées, c’est de donner zéro traitement à quelqu’un qui n’aurait jamais dû être dépisté.

[Jérémie Mercier]
Exactement.

[Cécile Bour]
C’est ça l’enjeu. Fake news, c’est peut-être un peu dur, mais information biaisée et incomplète, oui ! Alors ça, c’est clair. J’accuse les autorités, avec toutes les études scientifiques dont on dispose, oui, là c’est vraiment une accusation que je fais : l’information est délibérément biaisée et elle est incomplète, et elle est déloyale. Ce n’est pas normal.

[Jérémie Mercier]
Pourquoi on a ce problème-là en France plus peut-être que dans d’autres pays ?

[Cécile Bour]
Je pense, peut-être que dans les pays du Nord, ils sont un peu plus pragmatiques c’est-à-dire qu’ils acceptent l’erreur. D’ailleurs la médecine c’est comme ça… la médecine c’est pour cela que c’est un art. Ce n’est pas marqué dans le marbre. Jamais rien n’est marqué dans le marbre. Les certitudes d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui. Je pense que dans les pays nordiques, cela avance plus vite. Les mises en doute avancent plus vite, parce que – je sais pas – ils acceptent plus facilement. Ici, je pense qu’il y a un problème d’amour propre. Je pense qu’une fois que les autorités scientifiques ont tellement incité pendant 30 années en disant que c’est super que ça marche, peut-être que pour certains leaders d’opinion c’est un petit peu difficile de faire volte-face et de dire : « Eh ben non, on s’est gouré, pardon ». Le discours n’est pas aussi clair que ça, et peut-être qu’ils y croient vraiment… Je ne sais pas !  Il faudrait demander à des gens, comme ça, à des leaders d’opinion qui n’arrêtent pas de nous dire contre vents et marées qu’ils viennent à la télé et qui nous disent que ça marche. Il faut leur poser la question !

[Jérémie Mercier]
Cette année, c’est Cristina Cordula donc je ne suis pas sûr qu’elle va pouvoir répondre, parce que je pense que sa formation scientifique est très faible.

[Cécile Bour]
Là aussi vous voyez ! Je n’ai rien contre cette dame. Elle est très bien, mais moi est-ce que je vais commencer à aller sur un podium et à vous expliquer comment on marche et comment on défile ? Non ! Chacun son boulot ! Je ne commence pas à marcher sur ses plates-bandes en lui expliquant les arcanes de la mode, à laquelle je ne connais rien. Madame Cristina Cordula, elle est aussi pleine de bonnes intentions, mais pourquoi elle s’engage dans un truc dont elle ne connaît rien ? Donc elle aussi, si on pouvait avoir un dialogue et puis lui expliquer qu’il faut modérer le discours, ce serait vraiment… Vraiment je pense vraiment qu’il y a un problème d’utilité…

[Jérémie Mercier]
On va lancer une demande comme cela on va voir s’il y a un retour.

[Cécile Bour]
Demandez aux stars qui s’engagent pour le dépistage. Demandez-leur si elles ne voudraient pas se former. Je suis à leur disposition pour donner une information équilibrée. Je ne leur dis pas de ne pas aller au dépistage. Je leur dis que si elles veulent y aller, qu’elles s’informent sur les tenants et les aboutissants et que maintenant avec les données actuelles de la science, les risques prédominent par rapport aux avantages. On ne peut plus dire aux femmes qu’il y a des avantages, non ! Les risques sont comptablement prédominants par rapport à l’avantage. C’est un fait. J’en suis désolée, j’en suis la première désolée, mais c’est comme ça. C’est cruel de le dire, mais c’est comme ça. On ne peut pas continuer à mentir indéfiniment aux gens. L’ère moderne de la médecine, ce n’est plus la médecine paternaliste. On ne peut plus comme cela dire aux gens : « Fais ceci, fais cela ». Non ! Maintenant les gens sont informés, donc on est obligé, nous les médecins de composer avec ça. Il y a internet et ils ont droit à l’information. Ils ont droit quand même, c’est leur santé à eux. Donc il faut que nous les professionnels de santé, nous changions notre fusil d’épaule et qu’on arrive à faire de l’information loyale et honnête aux gens. C’est le moins !

[Jérémie Mercier]
En tout cas merci beaucoup, déjà pour votre courage, parce que vu votre situation de radiologue, je comprends que ce n’est pas du tout dans votre intérêt personnel, financier même, que de dire que le dépistage est un problème. Le dépistage du cancer du sein organisé, quand il n’y a pas de symptômes donc. C’est une position qui est malheureusement aujourd’hui minoritaire. Vous faites partie des très rares, trop rares en tout cas, médecins et radiologues qui s’appuient sur des faits scientifiques, sur la santé, sur l’épidémiologie et malheureusement aujourd’hui on est encore dans une société où la croyance prédomine et elle est relayée par les plus hautes autorités et je trouve que c’est assez catastrophique. J’espère que les choses vont changer. En tout cas, l’appel est lancé. L’information on la fait passer et merci beaucoup Cécile Bour. Et plus d’informations peut-être sur votre site : cancer-rose.fr c’est bien cela ?

[Cécile Bour]
Voilà ! Elles en font ce qu’elles veulent. C’est une information. Elles la prennent, elles ne la prennent pas. Cela m’est égal, mais elle est disponible. Et librement !

[Jérémie Mercier]
Je mettrai sous la vidéo des liens vers les publications scientifiques qu’on a citées pendant notre échange afin que les personnes qui acceptent de lire la vraie science, c’est en anglais donc ce n’est pas forcément facile d’accès.

[Cécile Bour]
Mais on les décode. On les décode nous les études. Dans la rubrique « études », on a synthétisé, on a traduit les études en français donc tout est accessible.

[Jérémie Mercier]
Il y a aussi ce fameux diagramme qui montre très bien l’intérêt ou pas du dépistage sur une cohorte de 2 000 femmes.

[Cécile Bour]
C’est sur la page d’accueil. Il est sur la page d’accueil ! Tout y est !

[Jérémie Mercier]
Eh ben merci beaucoup Cécile Bour. Et puis…

[Cécile Bour]
Merci à vous !

[Jérémie Mercier]
À bientôt ! Et puis on continue avec ce message et on ne s’arrête pas, merci !

[Cécile Bour]
Merci beaucoup. Merci à tout le monde ! Au revoir !

 

96 Commentaires

  1. Bonjour, J’ai 59 ans et je mets les courriers de propagande du dépistage du cancer du sein directement à la poubelle !

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  2. MERCI. Juste envie de résumer puissamment, mais le DIRE. Merci.

    Réponse
  3. Je suis une victime des protocoles agressifs du dépistage du cancer du sein.
    Et je risque fort d’en mourir à court ou moyen terme.
    Découverte par mamo systématique d’une petite masse intracanalaire, il y a 7 ans.
    Bilan, exérese chirurgicale complète aux suites simples
    Aucune trace suspecte dans le ganglion satellite axillaire
    Tout aurait dû s’arrêter là

    Mais le protocole prévoit un traitement radiothérapique, « par prudence  »
    Ce traitement extrêmement agressif et douloureux (erreur de dosage ?) s’est mal passé
    Brûlures cutanées et indurations profondes locales
    Et quelques semaines plus tard, apparition de douleurs constructives de l’ensemble du thorax qui ont duré de nombreux mois
    Après une période d’accalmie, une dyspnée s’est installée pour des efforts de plus en plus minimes
    Aujourd’hui je viens de subir 2 pontages coronariens.
    La cause la plus probable est une myocardite radique, donc liée aux rayons.
    Je suis handicapée à vie, malgré la réadaptation que je suis actuellement.

    De plus je ne sais pas si les effets destructeurs des rayons ne vont pas encore s’étendre .
    Je suis à la recherche d’un coupeur de feu pour enrayer ce processus.
    Peut être pouvez vous m’aider dans cette recherche ?
    Merci

    Réponse
    • Désolé d’entendre ce partage. La mammo « de dépistage » est malheureusement le meilleur moyen de chercher la merde… et de la trouver !

      Les rayons, c’est généralement la cata (mais c’est le protocole !).

      Je ne peux pas trop te donner de conseils là-dessus, mais c’est une bonne idée de chercher un coupeur de feu. En demandant à des naturos, praticiens en soins alternatifs, voire homéopathes, ostéos ou rebouteux de ton coin, je suis sûr que tu vas trouver quelqu’un.

      Bon courage et à bientôt !

      Réponse
  4. Il y a près de deux ans, j’ai été prise en charge pour un triple négatif qui mesurait déjà 5 cm. Mon médecin m’a reproché de ne pas avoir fait de mammo deux ans plus tôt, m’affirmant qu’à ce moment-là « il était déjà là ». J’étais justement sceptique sur le dépistage… Sous la pression familiale et médicale, j’ai subi à contre coeur quatre séances de chimio. Un produit pour les trois premières séances, puis du Taxotère pour la quatrième séance. Je n’ai pas eu de symptômes hormis mes ongles qui se sont délités pendant plusieurs mois. A la suite de cette séance de Taxotère, ma tumeur a pris 2 cm dans tous les sens en…. 5 ou 6 heures ! puis il y a eu une autre poussée quelques jours plus tard.
    Je suis retournée à l’hôpital pour ma cinquième séance, que j’étais bien décidée à ne pas faire. J’étais stressée à l’idée de faire face à la suffisance du personnel médical, mais déterminée. Heureusement car l’oncologue m’a proposé de reprendre le premier produit. Ses deux arguments : d’habitude on va jusqu’au bout de la chimio (alors qu’on m’avait affirmé que si ça grossissait, on arrêtait tout et on opérait rapidos), et qu’il valait mieux réduire la tumeur pour préserver le sein car une ablation est une opération lourde. Oui sauf que j’ai appris quelques jours plus tard que même si la tumeur avait réduit, on aurait quand-même dû enlever le sein entièrement…
    Bref je lui ai répondu que je ne voyais pas l’intérêt vu que la première chimio n’avait pas fonctionné.
    Donc on m’a opérée quelques jours plus tard. L’analyse des tissus a montré que c’était un cancer très grave : grade III et 95 % de cellules agressives.
    On m’a dit de faire d’urgence une radiothérapie avec en même temps une chimio « de rattrapage » d’une durée d’au moins six mois. Après une réflexion très difficile, j’ai refusé.
    J’avais un régime type Seignalet. J’ai réduit au minimum les glucides pour entrer en cétose. Pour le moment, un an après la date prévue pour la radiothérapie, je n’ai pas de récidive. Je regrette seulement de ne pas avoir cette chimio qui a forcément eu une incidence sur ma santé.
    Je refuse de faire la mammo annuelle sur le sein qui reste, ce d’autant plus que je pense que ce cancer est dû aux nombreuses radios que j’ai eues pendant mon adolescence. Je précise que j’ai refusé de faire un test PCR pour me rendre à mon RV annuel.

    Il a été pénible, juste après mon refus, de devoir me justifier auprès des médecins que j’ai rencontrés.
    Je suis très remontée au sujet de la prise en charge des cancers. On ne nous informe jamais sur les effets secondaires à long terme ; on nous ment à ce sujet en affirmant qu’il n’y en a pas. On ne informe pas non plus sur le risque de mourir pendant les traitements. On ne nous propose aucune alternative, on ne nous dit pas non plus quels sont les avantages et les inconvénients… etc.

    Réponse
    • Merci pour votre partage. L’industrie du cancer a mis en place de nombreux protocoles qui dépossèdent le patient de son contrôle sur sa santé, souvent avec une logique qui ne va pas dans le sens du patient. Bravo pour votre détermination et votre recherche afin de prendre en charge de façon intelligente cette tumeur. Bravo aussi pour avoir réussi à avoir votre rdv annuel sans PCR !

      Réponse
    • Je suis en plein dedans : après avoir refusé de faire des mammographies puis des dépistages.. après 10 ans, suite à une douleur (qui à priori n’avait rien à voir) j’ai accepté et bien sûr ils ont trouvé qqch.. après biopsie : stade 1 grade 1 donc on vous dit : « opération et radiothérapie, hormonothérapie 5 ans et puis on n’en parle plus ma p’tite dame ».. Sauf qu’après la chirurgie c’est passé en grade 3… agressif …donc chimio et là on est pris dans une spirale infernale.. on n’a même plus le temps de réfléchir. Après tous les traitements( 6 chimios et 30 séances de radiothérapies), un an après, c’est à dire jeudi dernier, mammo de contrôle et la réponse est : « on ne voit rien à la mammo mais à l’échographie on voit qqch mais pas bien non plus : ça ressemble à la même chose qu’il y a un an donc peut être tissu cicatriciel ou à nouveau la même chose, il faut une biopsie ; vous pouvez la refuser mais vous ne saurez jamais » et avec l’épée de Damoclès il est difficile de refuser donc demain je vais pour une biopsie mais je ne sais plus où j’en suis avec le stress peut être pour rien pendant 21 jours avant le résultat. Ensuite si c’est la même chose pourquoi refaire tout le parcours si ça n’a pas fonctionné… Je ne sais plus quoi décider au cas où…

      Réponse
    • Bjr, je viens de lire votre msg, pouvez vous expliquer ce que vous voulez dire par votre phrase : «  je pense que ce cancer est dû aux nombreuses radios que j’ai eues pendant mon adolescence. » ? merci d’avance

      Réponse
  5. Merci Jérémie. Cela fait longtemps que j’essaie d’informer les jeunes femmes. La Suède depuis des années déconseille les mammographies sans symptômes et dénonce cette manipulation: faire croire que de minuscules calcifications pourraient être des cancers, et effectuer des traitements inutiles et dommageables. La Suède recommande aux femmes de se prendre en charge et d’observer et palper leur seins: c’est la meilleure prévention.

    Réponse
    • Faire une mammographie sans symptôme = dépistage, cette sombre arnaque que nous démontrons et dénonçons ici.
      Je ne suis même pas sûr que la palpation des seins ait un réel intérêt (à part celui d’être conscient de son corps, ce qui est déjà pas mal). La meilleure prévention est un mode de vie sain, dans le cadre d’une approche globale de la santé :)
      À bientôt !

      Réponse
  6. Merci Jérémie d alerter les femmes,moi ça fait 10 ans que je jette l invitation à me dépister

    Réponse
  7. Informations tellement importantes & qui rejoignent tout à fait mon intuition première !
    Le « confinement » a favorisé la poursuite de ma non réponse aux convocations, ainsi je suis pleinement en phase avec moi-même !
    Cet entretien me conforte davantage encore !
    Votre parole claire & courageuse Madame vous honore au milieu d’un océan de mensonges liés à trop de conflits d’intérêts honteux où le bien de l’être humain n’est hélas absolument pas prioritaire !
    Marie-Annick Couderc

    Réponse
    • Merci et merci pour elle ! Un des effets positifs de la « crise sanitaire », c’est tous ces gens qui ont loupé leur « dépistages » du cancer du sein ou du cancer de la prostate ;)

      Réponse
  8. Il est vraiment super cet article ! Je vous remercie beaucoup d’avoir fait une transcription car je suis sourde et écouter une video est difficile pour moi. Grâce à vous j’ai un accès aux informations par écrit. Surtout ne changez pas ! Merci beaucoup.

    Réponse
  9. je l’avais déjà lu. Je reçois régulièrement une invitation qui part à la poubelle. Que de papier gâché pour rien !!!

    Réponse
    • C’est mieux de gâcher un peu de papier que des centaines de milliers d’euros dans des chirurgies et des chimios inutiles et néfastes !

      Réponse
  10. Merci beaucoup pour tous ces renseignements….cela vient confirmer ce que je pense depuis plusieurs années !! Merci infiniment à cette radiologue et merci Jérémie.

    Réponse
    • Content que cela t’ai été utile et merci à toi pour ce message !

      Réponse
  11. Ça fait 30 ans que je ne vais plus chez le médecin et tout autant que je ne prends aucun médicament. J’ai 67 ans je me porte comme un charme et je sais AVEC CERTITUDE que le chimios les rayons tuent à petit feu les personnes atteintes du cancer. J en ai eu L’INTUITION il y a une dizaine d’années lorsque j’ai vu mourir des personnes qui m’étaient chères. Donc OUI JE SUIS CONVAINCUE de la nécessité que vs continuiez à informer chacune et chacun sur les mensonges des Bigpharmas. Merci Jérémie p vos capsules que je suis avec bcp d’intérêt

    Réponse
    • Merci ! Il y a peut-être quelques exceptions avec les chimios et rayons, mais dans la majorité des cas, les bénéfices sont tellement infimes et les dégâts tellement lourds que la question se pose oui !

      Réponse
  12. Bonjour Jérémie, super travail de déconstruction des très nombreuses croyances dans le domaine de la santé ! Bravo !
    En invitant cette médecin radiologue sur ce thème précis du dépistage du cancer du sein , vous donnez encore plus de crédit à votre démarche !
    Nous avons besoin de personnes telles que vous, qui questionnent et remettent en cause ces propagandes officielles au service d’intérêts privés !
    MERCI !

    Réponse
    • Merci beaucoup ! Il y a fort à faire tellement le monde de la santé est gangréné par les fausses croyances et manipulations savamment orchestrées par l’industrie de la maladie. À bientôt !

      Réponse
  13. Bonjour Jérémie
    La médecine est intrusive. Depuis quelques années, je me fie à ce que je ressens et ne vais même plus chez le gynécologue (je suis ménopausée depuis un bout de temps). Je ne m’en porte pas plus mal, bien au contraire. J’évite aussi le généraliste et ne subis donc aucun examen de dépistage que la médecine officielle recommande à partir d’un certain âge. J’ai été secrétaire médicale pendant 5 ans, notamment en service radiologie-mammographie. Certains « mammographes » étaient si peu sûrs d’eux qu’ils faisaient peur aux patients avec leurs comptes-rendus de 3 pages (alors que des confrères de mettaient que quelques lignes « RAS » pour le même examen !), si peu sûrs d’eux qu’ils poussaient les techniciens à écraser les seins des « patientes » pour « voir mieux » ! J’évite aussi depuis quelques années de porter des vêtements qui gênent, me serrent. Je vis le plus naturellement possible, en prêtant attention à tout ce qui me met à mal et cela me semble essentiel pour rester en bonne santé. Il y a toujours une corrélation entre les signaux d’alarme que nous envoie notre corps (y compris signaux psychologiques) et nos pratiques de vie, des périodes où on ne s’écoute pas assez ou pas du tout, où on est dans le déni par exemple d’une déception, d’une peur, d’une colère. Le déni n’est d’ailleurs pas inutile et quand il devient vraiment auto destructif, notre corps nous le signale, alors tant mieux si on en tient compte. Merci de votre ouverture d’esprit et de votre bienveillance !

    Réponse
    • Merci Anne pour votre témoignage très intéressant sur les lectures aléatoires selon les radiologues de clichés identiques. Notre corps est un merveilleux outil qui nous donne plein d’infos à condition de savoir les écouter et de les prendre en considération.
      À bientôt !

      Réponse
  14. Alors là franchement bravo Jeremie et merci pour le développement de ce sujet ; tu « prêches » une convaincue qu’il y a un abus de fou dans la proposition de ces examens abusifs et de surcroit dangereux, a mon sens aussi ;
    je n’ai jamais cautionné octobre rose, pas plus que le téléthon d’ailleurs….avec tout cela c’est toujours les mêmes qui s’engraissent sous le couvert de rendre service a la population et de bien en prendre soin.
    grace a toi, nous allons pouvoir argumenter a présent.

    Réponse
  15. Bonsoir,
    Très intéressant, surtout en ce moment ;)
    J’arrête mes mammos que je faisais tous les 2 ans, sans symptômes graves (hormis des kystes qui, après avoir augmenté en nombre, se réduisent désormais à l’approche de la ménopause).
    Initialement conseillées tous les ans, j’avais instinctivement échelonné ces mammos à tous les 2 ans.
    Un grand merci à Cécile Bour pour son courage : son discours venant d’une professionnelle, cela rassure.
    Et merci beaucoup aussi à Jérémy, à la fois pour son courage et pour lui avoir donné cette tribune sans laquelle je n’aurais malheureusement jamais entendu parler de Cécile.

    Réponse
    • Merci !
      La parole est habituellement donnée dans les médias aux faux experts (corrompus par l’industrie pharmaceutique et qui ne font qu’un boulot de marketing et relais de la propagande). Ceux qui connaissent réellement leur sujet ont peu de chances de passer à la télé. C’est pour cela que vous ne verrez jamais rien d’intéressant sur les histoires de cancer du sein à la télé, à part des niaiseries basées sur de fausses croyances propagées par l’industrie pharmaceutique et ses alliés. Dur boulot que de séparer le bon grain de l’ivraie !

      Réponse
  16. Bonsoir Jérémie , la réflexion que je me fais est d’abord que l’on a des politiciens incompétents (pléonasme) depuis longtemps et vous soulignez bien dans cette vidéo l’écart entre les études et recherches scientifiques et la gestion politique de la santé . C’est d’ailleurs flagrant actuellement !
    Je me souviens d’avoir écrit au début de cette pseudo-pandémie que les décisions devraient être prises sur le problème émergent par les scientifiques spécialisés et reconnus pour leurs travaux .
    Si les femmes sont soumises et manipulées , actuellement la manipulation continue . On peut conclure en partie que cela doit rapporter aux manipulateurs et à l’industrie.
    Cette gestion de la santé par l’argent néglige la vérité scientifique et considère la personne comme un objet .

    La remarque essentielle de Cécile Bour dans cette interview est d’inciter les femmes à poser des questions sur l’aspect financier et aussi médical avant d’aller courir ou de se faire dépister .
    Cette remarque est valable aussi dans la situation très exagérée du covid !
    A ta question : « Pourquoi les Français ne bougent pas? « on peut ajouter : parce qu’ils ne vont pas chercher les réponses à leurs questions, étant trop sous l’emprise anxiogène des médias mainstream . à bientôt daniel

    Réponse
    • Oui ! Tant que la majorité des gens ne sera pas capable à titre individuel de se poser des questions et d’exercer son esprit critique, on vivra dans une pseudo-démocratie qui laisse la porte ouverte à tout type de politiques corrompus et manipulateurs, comme aujourd’hui. Le domaine de la santé est catastrophique, mais comme presque tous les autres.

      Réponse
  17. Voici une bonne vidéo sur le cancer du sein que j’ai vue ce matin. Il y est question de mammographie, mais pas seulement. L’on y parle de prévention, notamment par l’alimentation.
    https://www.youtube.com/watch?v=Nq198HU0u9k

    Bien à toi.

    Réponse
    • Merci pour le partage ! PCRM (Physicians Committee for Responsible Medicine) est un groupe des médecins parmi les plus compétents en santé aux Etats-Unis. Leurs conseils de santé et notamment nutritionnels sont parmi les meilleurs du monde médical !

      Réponse
  18. Bonjour,

    Très heureuse de lire ceci. Il y a 2 ans, un très grand acupuncture sur Marseille m a dit : jurez moi de ne plus passer de mammographie, cela calcifie les seins et les gynecos que je soigne me disent nous on n en fait pas, on reserve ça à nos patientes. J en ai fait part à une copine qui a eu 2 cancers du sein et qui l a répété lors d un contrôle. Le manipulateur lui a repondu : je n ai pas le droit de le dire, je me suis déjà fait taper sur les doigts mais votre amie a raison.

    Réponse
    • Je ne sais pas si les mammos « calcifient » les seins, mais les mammos de dépistage sont inutiles et dangereuses car elles amènent trop de surdiagnostic. Si vous n’avez aucun symptôme, laissez vos seins tranquilles et tout le monde se portera mieux (sauf les cabinets de radiologues et l’industrie du cancer).

      Réponse
      • Bonjour,
        Cela fait un certain temps que j’ai des doutes sur l’utilité des dépistages. Cela me réconforte d’apprendre que les mammos de dépistage sont inutiles et dangereuses car elles amènent trop de surdiagnostic. Je pense aussi que les méthodes utilisées pour dépister comporte un risque : je parle ici d’une pression exercée sur les seins vraiment trop forte, insoutenable. Cela m’est arrivée 2 fois. C’était inhumain. Pour moi cela pourrait créer des lésions à la poitrine, voir un traumatisme qui pourrait entraîner des complications, voir même le cancer …

        Réponse
        • Oui, il est possible que le processus lui-même de dépistage (la compression des seins plus les radiations émises par l’appareil) aient aussi un effet néfaste ! Il est temps d’en finir avec le canular de la mammo de dépistage qui sauverait des vies !

          Réponse
      • Les mammos « sont inutiles et dangereuses  » ET DOULOUREUSES !!! Étant donné que j’ai une forte poitrine, l’opératrice de radiologie a dû littéralement m’écraser les seins pour que son appareil insuffisant puisse montrer quelque chose ! Comment peut-on nous infliger une telle torture ? Depuis lors, les courriers de dépistage d’Ameli vont direct à la poubelle… et j’apprends à écouter mon corps plutôt que les sirènes de l’administration.

        Réponse
        • Bravo ! Par « solidarité » avec leurs consoeurs, Octobre Rose cherche à faire culpabiliser les femmes pour que toutes se fassent écraser les seins inutilement… Quelle misère ! Il est salvateur de sortir de cette propagande qui dure depuis trop longtemps !

          Réponse
  19. Merci merci! Voici enfin la confirmation de ce que je pense depuis longtemps, alors qu’on me prenait pour une inconsciente!
    Le bon sens devrait toujours primer, en tout.
    Merci Jérémie pour votre lettre, que j’apprécie beaucoup.

    Réponse
    • Merci beaucoup !
      Bon sens à valider avec une science intelligente et objective dans la mesure du possible. Bonne nouvelle, elle existe sur la mammo de dépistage et elle dit niet ;)

      Réponse
  20. Non je ne vous dis pas bravo votre approche ne fait qu’encourager les personnes malades à refuser tous ces traitements qui prolongent la vie
    On ne sauve pas des vies ,l’immortalité n’existe pas .
    Vous oubliez tous ces chercheurs qui consacrent leur vie à tenter de trouver des nouveaux traitements .C’est la recherche pour les cancers du sein triple négatifs qui a fait le plus d’avancées .
    Qu’ ‘il y ait des publications sérieuses sur les approches de santé naturelles , les malades n’attendent que ça .
    Actuellement pour tout traitement on tient compte de la personne , du bénéfice , du risque .
    La qualité de vie fait partie des évaluations des traitements.
    Octobre rose c’est de l’argent mais aussi une mine d’informations sur les cancers du sein .
    Il y a eu par exemple une journée de conférences ouverte à tous sur le cancer du sein métastatique .Toutes les questions pouvaient être posées .

    Réponse
    • Je suis étonné que vous ayez si mal compris le propos de cette vidéo (pourtant dans ces 45 minutes, il y a de l’info et en plus on cite les sources !).
      Je ne sais pas de quels traitements qui prolongent la vie vous parlez.
      Nous parlons surtout de la balance bénéfices-risques du dépistage qui est défavorable aux femmes dans cette vidéo !
      Les chercheurs passent surtout beaucoup de temps à trouver des financements ou de nouvelles molécules à mettre sur le marché (je connais bien le monde de la recherche).
      S’il n’y a pas beaucoup d’études sérieuses en santé naturelle, c’est parce que les études scientifiques actuelles demandent beaucoup de moyens. Moyens qui sot aux mains de la très puissante industrie pharmaceutique, qui pilote la plupart des études liées à la santé et choisit de mettre en avant de ne publier que celles qui sont à son avantage.
      Actuellement, pour tout traitement, on passe par une grande bureaucratie déconnectée de l’état de santé de la personne et la qualité de la vie du patient importe peu. On en parle dans cette autre interview : https://www.jeremie-mercier.com/octobre-rose-la-totale-arnaque/
      Octobre Rose apporte sans doute quelques infos intéressantes pour les femmes, mais noyées dans une désinformation totale qui encourage les femmes en bonne santé à se faire dépister les yeux fermés.
      Je crois qu’il est temps pour beaucoup de femmes (et d’hommes) de les ouvrir, les yeux !

      Réponse
  21. Bonjour,
    Merci pour votre message, pour une rémission naturelle, nous vous conseillons d’associer la feuille de graviola et ou artemisia annua (en teinture mère pour plus d’efficacité), la racine de pissenlit, les noyaux d’abricot amères, du desmodium pour prévenir la destruction du foie par la chimio (mais pas en sirop, il faut consommer le produit naturel, en poudre ou en gélules), de curcuma, de la capsaïcine et la poudre de baobab Baomix ou de la poudre de moringa pour le fer, la vitalité et le système immunitaire.
    Tous ces produits sont compatibles avec une chimio.
    Pour la guérison complète il faut du temps, la maladie a mit du temps à s’installer, il faut du temps pour qu’elle parte.
    En générale un cure doit durer 3 mois, vous pouvez par la suite faire une pause thérapeutique d’une semaine et reprendre.
    Mais cela dépend de votre état général.
    Nous vous conseillons de respecter les dosages indiqués sur les sachets (dose minimum pour la prévention, dose maximum conseillée pour la guérison).
    Avec les produits naturels c’est la régularité qui importe et moins la quantité.
    Tous les produits du laboratoire Biologiquement sont compatibles et complémentaires, ils ont aussi été sélectionnés car ils n’ont pas d’interaction et travaillent en synergie avec des traitements chimiques.
    Ces produits naturels s’attaquent aussi aux cellules tumorales résistantes à la radiothérapie ou à la chimiothérapie, et protègent de toutes rechutes futur.
    Dans le même temps il faut arrêter tout ce qui donne le cancer, le sucre (tout ce qui est sucré à part le miel bio et les fruits), la viande, qui est chargée en hormones, produits chimiques ingéré par l’animal, antibiotiques… et les produits laitiers, qui sont des matières grasses, qui concentrent encore plus tous ces agents cancérigènes.
    Mangez un maximum de fruits et légumes crus.
    Il faut aussi vous forcer à faire des exercices tous les jours.
    Bien à vous
    L’équipe du laboratoire https://www.biologiquement.com/

    Réponse
    • Ok, j’accepte que ce message apparaisse dans les commentaires (le détecteur de spam l’avait placé en spam !). Le ton est trop commercial pour un commentaire de blog à mon goût, mais j’approuve en grande partie ces conseils. Bonne journée à vous !

      Réponse
    • Bonjour, tres intéressant pour avoir vu un peu partout quelques uns des plantes cités. Ma question si je peux me permettre, peut-on juste s’en tenir à ceci sans passer par la chimiothérapie? Merci de votre retour

      Réponse
      • Certains choisissent de ne pas faire de chimio et de mettre le paquet avec des approches efficaces de santé naturelle, et ça peut être très efficace. Je ne pense pas qu’on puisse légalement le conseiller par contre.

        Réponse
  22. j’ai trouvé le lien juste à la fin de la vidéo Merci.
    Pas besoin de publié le message puisque vous avez déjà fourni les réponses

    Réponse
    • Ok, pas de souci. Ça permettra à ceux qui ont loupé l’info dans l’article de la retrouver dans les commentaires ;)

      Réponse
  23. Bonjour
    Où travailles-cette femme ? J’aimerais plus d’information. Elle fait référence à un organisme mais je ne le vois pas dans votre article.
    Merci pour votre retour et cet échange qui pose des questions très intéressantes pour une prise de conscience.

    Réponse
    • Bonjour Dominique, Cécile Bour est radiologue et a co-fondé l’association Cancer Rose https://cancer-rose.fr/ qui milite pour donner une information juste sur le dépistage du cancer du sen. Merci pour votre soutien !

      Réponse
  24. Jk ne crois pas au dépistage Je n’ai jamais eu de mammographie….j’ai refusé

    Réponse
    • Super ! Et maintenant tu as les arguments pour justifier ce que tu pensais intuitivement !

      Réponse
  25. Je suis bien d’accord avec tout ce qui est dit. Par contre, il est très peu évoqué la dimension psychologique de « l’affaire ». Lorsque l’on va mal, psychologiquement parlant, on a pas forcément envie de manger une nourriture saine. Et par ailleurs, même des personnes qui s’alimentent très bien peuvent développer des cancers… L’air de rien, cette approche est très matérialiste et colle à notre époque. C’est la question du pourquoi des choses qui est toujours laissée pour compte. Par exemple, le besoin de sucre est en général lié à un manque affectif. Si on ne se penche pas sur ce problème, de faire appel à la seule volonté peut avoir comme effet de se sentir coupable en cas d’échec.
    Nous vivons dans une société où les gens ont besoin de compenser toutes les frustrations imposées par la déshumanisation galopante, sans compter le stress provoqué par les dégradations de l’environnement. Bref, il faut voir les choses de façon globale.

    Réponse
    • Le sujet est vraiment ici le dépistage du cancer du sein et montrer que contre tout attente, c’est une supercherie.
      Tu as absolument raison, bien s’alimentation demande à la fois d’avoir la connaissance de ce qui est bon pour soi et aussi pour certains être capable de s’alimenter de cette façon. Avec une approche globale qui inclut les émotions et l’hygiène de vie de manière générale, on peut avoir des résultats spectaculaires sur le cancer comme sur pas mal de maladies de notre époque. Effectivement, notre société et cette déshumanisation dont tu parles génèrent beaucoup de stress. Et notre non-éducation à vivre pleinement nos émotions rend les choses compliquées et crée un terrain favorable à la maladie. D’où mon approche « holistique », dans laquelle l’alimentation est néanmoins le premier pilier ;) Merci pour ce partage et à bientôt !

      Réponse
  26. Bonjour, j’étais en pleine santé et vitalité quand on m’a détecté lors d’une recherche amélie à 59 ans un cancer triple négatif de 1 cm de diamètre j’ai été opérée , mon corps avait fait une pellicule autour de la tumeur et ça aurait du s’arrêter là mais l’oncologue m’a stressée jusqu’à ce que j’accepte une chimio, ayant fait des prélèvements la tumeur aurait pu partir dans le sang a ce moment!!!!! j’ai fini par dire oui de dépit. Cette chimio a faillie me tuer . a la 3ème je me suis retrouvée aux urgences avec une diverticulite, donc opération, poche intestinale, septicémie, pneumothorax, Mon cœur a beaucoup fatigué de toutes les anesthésies j’ai eu droit a crise cardiaque..soignée par plusieurs amis énergéticiens en parallèle je m’en suis sortie par miracle aux yeux du personnel de l’hôpital qui pensait ne jamais me revoir pour la reconstruction de mon intestin. . l’oncologue a trouvé que c’était pas suffisant et m’a fait faire une radiothérapie en plus. soignée par le cardiologue avec un produit que mon cœur ne supportait pas . je suis rentrée chez moi, arrêté tout traitement.
    me voila maintenant près de 6 ans après. pas de problème de cancer!!! . mes intestins m’empêche de pouvoir manger normalement, régime drastique permanent. mon cœur reste toujours très fragile et nouvelle crise cardiaque invisible. il y a quelques mois .le cardiologue que j’ai vu m’a donné un traitement  » a vie », sans me demander mon avis sur le traitement, avec un médicament qui me donne des symptômes qui m’obligent a rester impotente comme une larve dans mon fauteuil . j’ai tout arrêté , utilise de la gemmotherapie et homéopathie très efficace et abandonné les médecins. Je peux maintenant refaire de la randonnée légère.
    j’ai décidé de ne plus voir les médecins que je considère comme des marchands de casseroles qui ne savent pas faire la cuisine. Certains ont de bonnes casseroles mais n’ont pas le droit de le dire, ça fait pas travailler bigpharma et ne sont pas remboursé par la secu …qui prefere rembourser des millions d’euros pour des chimios qui engraissent les oncologues. c’est mon avis.

    Réponse
    • Merci pour ce partage Jeanne.
      Quand tu parles de recherche « amélie », tu veux parler du dépistage par mammographie remboursée par la Sécu (Ameli) ?
      Merci pour ce partage et bravo pour les décisions que tu as prises, malgré les pressions des médecins que tu as subies. L’enfer est vraiment pavé de bonnes intentions ! Ton histoire et ce parcours sont assez dingues, mais relativement courants chez les femmes qui rentrent dans la mécanique de l’industrie du cancer du sein. Beaucoup de médecins utilisent la peur comme moyen de persuasion, et soignent avec des produits toxiques ou autres traitements aux graves effets secondaires et oublient un des premiers principes pourtant appris aux étudiants en médecine : d’abord ne pas nuire (et s’assurer du fait que le rapport bénéfices-risques est du côté des bénéfices réels).
      À part l’homéopathie et la gemmothérapie, as-tu suivi d’autres approches naturelles / alternatives ? Bon courage avec tes histoires de santé et bravo pour ce que tu as compris de ces expériences !

      Réponse
      • Merci du commentaire.
        Oui lors du dépistage tous les 2 ans par la secu « Ameli » .
        Non je n’ai rien utilisé d’autre, je n’ai pas trouvé de personnes sur qui me fier. je pars plus sur la méditation et le repos, et les légumes de mon jardin !!!. je ne connais pas de professionnels sur qui je puisse compter ! je suis naturellement très sensible à tout médicament et les médecins ont du mal a comprendre que je ne fasse pas partie des personnes « standards » et ne comprennent pas que la moitié d’une dose pour moi est déjà trop fort. Bien qu’ayant été plusieurs fois à l’agonie je n’ai jamais pensé à la mort une seule fois au grand étonnement de ma famille et amis.

        Réponse
        • Ok, merci pour ces précisions. En médecine, on est trop souvent un pion, interchangeable avec un autre. Les spécificités de chacun sont niées et la personne n’est pas vue non plus dans sa globalité. Seuls de rares médecins ont cette approche et ils doivent presque se cacher… À bientôt !

          Réponse
  27. Perso, j’adhère au concept « chercher et traiter la cause » Ayant trouvé une réponse efficace avec l’approche (suisse) medecine integree.
    site (+ forums) + une équipe medecins et de scientifique (homéopathie)
    Une équipe, des analyses biologiques différentes pour mettre à jour les causes et faiblesses provoquant un disfonctionnement, afin d’adapter le traitement ciblé.
    S’agissant du cancer du sein me concernant, j’ai pu éviter la chimio malgré une métastase.
    bien sûr d’autres pathologies sont aussi dépistées grace au BNS, analyse biologique qui n’existe pas en France.
    Cette approche m’a permis de sortir de l’entonnoir dans lequel le corps médical voulait m’envoyer (chimio, traitements hormonaux, chirurgie (ablation totale seins + ovaires)
    je partage

    Réponse
    • Bravo Elisabeth ! BNS ça veut dire quoi ?
      La médecine intégrative est sans doute beaucoup plus développée en Suisse qu’en France. Ici, le médecin qui sort du rang est très mal vu et peut être sanctionné…

      Réponse
    • Excellent on n’est jamaus trop informée. J continue le combat quoi à j suis passé par toutes ces phases chirurg ttt lourds j’ai une mission ! Pour les femmes u

      Réponse
  28. bonjour, tout d’abord merci pour cette vidéo qui justement tombe à pic..Je viens de faire une mammographie , après un arrêt de 4 ans sans..alors qu’avant je faisais tous les 2 ans via Doc de Savoie..par peur comme tout le monde…Mon gynéco dernièrement , lui ayant dit que je n’avais plus l’intention d’en faire, car ce n’était pas clair…Il était très virulent et m’a donc dit ,  » bin comme vs ne faites pas de mammo, je ne vous ausculte pas les seins »’ et qu’il était impératif de continuer et limite c’était irresponsable de ma part…C’est terrible comme vous le dites , rien n’est fondé , le flou artistique…Ma question, il est dit dans la vidéo qu’il ne faut pas en faire après 40 ans, dangerosité.. mais qu’en est il après 60 ans…j’en ai 64 …Merci pour votre réponse , et bravo encore pour cet engagement et informations que vous diffusez. Heureusement qu’il existe des personnes comme vous …bonne journée.

    Réponse
    • L’usage de la peur est l’outil préféré de l’industrie du cancer. Avec Cécile Bour, on dit dans la vidéo que le dépistage du cancer du sein n’est justifié sur aucune base épidémiologique, quel que soit votre âge. Que ce soit avant ou après 60 ans. Regardez bien à nouveau la vidéo ou aussi celle-ci https://www.jeremie-mercier.com/octobre-rose-la-totale-arnaque/. Demandez des preuves scientifiques de l’intérêt de leur pratique à Doc Savoie ou votre gynéco, ils seront incapables de vous en donner.
      Maintenant, vous avez l’info !

      Réponse
  29. Je viens d’écouter et je me rends compte que j’ai bien fait de refuser les Mammos annuelles suite au tout petit cancer hormone dépendant que j’ai eu .
    Je demande à passer une Irm et écho ou rien car je sentais que ça n’était pas bon pour moi
    De même bizarrement le médecin chargé de l’irradiation de mon sein voulait irradier la totalité + un morceau du poumon
    J’ai dit non
    Ça a été avec lui une mini bagarre, il m’a dit « c’est moi qui sait ce qui est bon pour vous ! » et moi je lui ai dit « tant pis je ne le ferai pas du Coup »
    Le surlendemain il m’appelait pour le dire qu’il s’était « amusé » à faire un Calcul Et que si je voulais bien passé il avait trois propositions à me faire .
    J’ai choisi la 3 eme « irradiation de juste la partie opérée avec environ 2/3 cm autour
    Cela ne touchait plus l s poumons …
    comme quoi quand on n’est pas un mouton on peut dire NON
    C’est mon corps et c’est moi qui décide et qui sait ce qui est bien pour moi !
    De même ( rien à voir avec le cancer du sein ) À un moment donné j’ai eu de l’eau dans les trompes.. le chirurgien m’a annoncé qu’il allait tout m’enlever ( utérus ovaires trompes)
    J’ai dit non
    Et finalement l’eau est parti toute seul il m’a trop dégonflé toute seule…
    Je pense qu’il faut écouter son intuition, sa petite voix je dirai et ne pas suivre aveuglément tout ce qu’on nous dit car les lobbys que ça soit pharmaceutique ou même de radiothérapie ou de chimiothérapie sont très puissants
    .

    Réponse
    • Marie, votre cas est différent de ce que nous évoquons dans la vidéo (le dépistage systématique du cancer du sein avec les mammos, chez des femmes qui n’ont aucun symptôme).
      Mais je suis entièrement d’accord avec l’idée de s’écouter, de faire ses recherches, et ne pas céder à la peur.
      Cette peur, bien trop utilisée par trop de médecins qui se croient omniscients et tout-puissants est un vrai problème pour le malade, qui devient le jouet du médecin, lui-même le jouet de ses croyances obsolètes, des lobbies pharmaceutiques et de son manque de confiance envers les capacités du corps humain à se régénérer. Bravo pour votre discernement et bonne continuation dans votre affirmation de vous :)

      Réponse
  30. Je résiste moi-même….C’est vrai qu’à partir de 50 ans le système est bien rodé. En tant que naturopathe j’échange souvent avec les femmes qui me consultent sur ce sujet. En effet on a encore droit à notre libre arbitre. L’alimentation….notre premier médicament que oui!! et une belle reprise en main de son hygiène de vie globale (émotions, activités, alimentation)….un beau triptyque clé. Bravo à vous pour éveiller aux alternatives.

    Réponse
    • Nous avons le pouvoir de créer la maladie… et nous avons aussi le pouvoir de la faire partir. Je suis entièrement d’accord ! ;)

      Réponse
      • tout ce que vous écrivez est juste, à condition de ne pas avoir une maladie grave,
        c’est un peu comme l’homéopathie….
        Isabelle de Belgique, médecin

        Réponse
        • Bonsoir Isabelle, je ne comprends pas votre commentaire…. ça a un rapport avec mon interview de Cécile Bour sur l’inutilité et la dangerosité du dépistage organisé du cancer du sein ?

          Réponse
    • Merci infiniment à Jérémie pour toutes celles qui n’ont pas eu accès à ces informations. Je soutiens la naturopathie comme étant une médecine majeure du siècle à venir.
      Un joli livre d’Odile Chabrillac « Âme de sorcière ou la magie du féminin » aux éditions Harmonie Solar. Un rappel historique des persécutions subies par les guérisseuses et des clés pour mettre de la magie dans sa vie.
      Concerne aussi les sorciers!!! ou tout accompagnateur de vie qui permettra
      à l’individu de prendre conscience du pouvoir de l’auto guérison
      Développons ensemble une vie plus saine en accord avec soi même et l’environnement.

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  31. Bravo,bravo

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  32. Voila déjà 6 ans que je refuse de faire ce dépistage ; j’ai eu des amies qui ont été dépistées très probablement à tort , on ne leur a pas laissé le temps de réfléchir et elles ont été opérées puis ont subi radiothérapie et traitement hormonal pdt 5 ans et qui se retrouvent cassées à vie par ces traitements avec en plus le gros doute : ai je subi ces traitements pour rien ?

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    • La tragique réalité, qu’octobre rose se garde bien de montrer ! Bravo d’avoir résisté à la pression !

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    • Moi aussi je refuse la mammographie mon médecin n’est pas contente. Je n’en ai jamais fait. Pas question de suivre comme un mouton.

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      • Bravo ! Il est essentiel de résister aux injonctions des médecins crédules (et pensant certainement bien faire) afin de rester en bonne santé :)

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  33. le cancer du sain hélas est une malédiction. Je me souviens de ma mère qui a eu un cancer du sein et qui est décédée en 1981. Ce fut un moment bien triste.Trouver le bon remède et lutter contre cette maladie et même la vaincre n’est pas aussi facile et il faudra sans doute compter sur les recherches et progrès de la médecine pour y arriver ou presque ou alors aussi étudier les risques en vue de faire diminuer le nombre de décès.

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    • Malheureusement assez peu de progrès du côté de la médecine depuis une vingtaine d’année (la mortalité ne diminue pas).
      Cependant, avec des approches naturelles, notamment l’alimentation, on peut faire de la très bonne prévention, voire même du curatif !
      En tout cas, la vraie guérison passe par une exploration globale, et là on peut avoir de très beaux résultats, même quand la situation paraît désespérée.

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  34. Super ! Bravo Madame, vous confirmez ce que j’avais intuitivement déduit à la lecture du livre « No Mammo » de Rachel Campergue ! Marre de ces médecins qui croient tout savoir et refusent de se remettre en question, que ce soit sur ce thème ou par exemple sur les vaccins ! Et bravo Jérémie Mercier, il faut du courage dans ce pays de « liberté » pour remettre en cause le système !

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    • Merci Maryline ! Ça fait un petit moment qu’on est passé de la démocratie à la médiocratie. On est en plein dans le règne des médiocres, très facilement manipulables car assoiffés par leur illusion de pouvoir ! Triste réalité. Mais excellente opportunité pour se reprendre en main :)

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  35. Formidable !Enfin, une professionnelle qui ose défendre ma vision, qui appuie ma révolte quotidienne contre l’engraissement des industries et multinationales pharmaceutiques : je suis pharmacienne, et en révolte…
    Merci Cécile Bour

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    • C’est cool une pharmacienne en révolte !! :-D
      Dans d’autre pays ils sont déjà passés au-delà, voici un lien intéressant de ce que font intelligemment d’autres gouvernements qui ont pris la mesure du problème du surdiagnostic, tandis que notre ministre de la santé pavoise avec un ruban rose à la boutonnière : https://www.smh.com.au/healthcare/overdiagnosis-is-harming-patients-and-action-is-required-says-chief-medical-officer-20181014-p509jx.html
      Cordialement ! C.Bour

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      • Extra ! C’est beau de voir qu’à l’étranger, en Australie en l’occurence, des médecins en haut de l’échelle prennent des positions aussi intelligentes sur le dépistage. On est encore loin de ça en France mais on n’arrêtera pas d’informer la population si l’administration ne fait pas son boulot. Pas vrai Cécile ? :)

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      • Bonjour je souhaiterai vous contacter pour vous proposer de participer à un projet de définition des objectifs de la recherche : le projet Horizon terre en partenariat avec l’association Sciences Citoyennes.
        Bien cordialement

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    • Bonjour
      Lors de mon dernier contrôle
      La mammographie a révélé une tâche dans mon sein gauche
      J ai eu ce jour, 2 échographies
      Rien n était certain
      Du coup
      Le médecin m a positionné un Rdv 6 mois plus tard pour passer une autre mammographie
      J y suis allée récemment
      La tâche s est légèrement résorbée
      Mais il veut me revoir d ici encore 6 mois
      Pour passer encore un examen
      Question :
      N est il pas dangereux de passer 2 mammographies par mois ?
      Merci
      Virginie

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      • Merci pour ton partage Virginie !
        Comme je l’ai dit dans l’article, le dépistage du sein est à la fois inutile et dangereux. Tant qu’il n’y a pas de symptôme (tu ne sens rien), on ne devrait pas intervenir. Et comme toujours, la prévention, par le bon mode de vie, les approches naturelles efficaces, la bonne alimentation, etc. est la meilleure arme contre l’apparition d’un cancer problématique.
        Tu as raison de te poser la question de la mammographie et de leur fréquence. Les mammographies ne sont pas anodines et irradier le sein à répétition est une mauvaise idée, l’irradiation elle-même étant cancérigène…

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    • Merci d’avoir une conscience et de l’exercer. Dans nos professions, effectivement, il est très délicat d’intervenir car notre avenir professionnel est en jeu. Nombre de Médecins, Professeur sont inquiétés, voir mis à pied ou carrément radiés de l’Ordre ! Le problème de la mammographie est le même qu’en vaccinologie, pour l’hypersensibilité chimique multiple.. L’ignorance et l’obscurantisme règnent en maître en effet ! « Le pire ennemi de l’Homme c’est lui-même ».

      Réponse
      • Les professionnels de santé sont en liberté conditionnelle : tant que vous rentrez dans le rang et diffusez la propagande officielle, vous êtes récompensés. Par contre, si vous vous intéressez vraiment à la santé de vos patients, lisez les études, utilisez votre bon sens, vous êtes menacés. J’admire les professionnels de santé qui sortent du rang :)

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